Première grosse commande: 5 tonnes de foin et 2 de luzerne, les chèvres vont être contentes 🙂
Première grosse commande: 5 tonnes de foin et 2 de luzerne, les chèvres vont être contentes 🙂
Bonjour à toutes et tous,
Ici les Bees’Cornues, nous vous recevons cinq sur cinq et tenions à vous remercier pour tous vos messages pleins de soutien et d’intérêt concernant notre projet.
Comme ça n’a pas l’air de vous rebuter et que nous adorons communiquer, nous venons aujourd’hui vous colporter quelques nouvelles.
En quête d’un futur lieu où poser nos valises, nous sommes allés-ées cet été faire un tour du côté de l’Ariège. Pour la plupart d’entre nous, l’Ariège était une terre inconnue. Au programme ; visite de fermes à vendre, mais aussi tour des collectifs agricoles déjà présents sur le territoire et rencontres avec les producteurs du coin.
Les oreilles grandes ouvertes et les yeux bien écarquillés, nos sourires ne faisaient que s’étirer de jour en jour. Ici nous avons vu des montagnes petites et grandes. Le paysage est parsemé de yourtes, cabanes pleines de pailles, caravanes et jolies roulottes enchantées qui ont posé leurs pieds là où personne ne viendra les déloger. Les marchés du soleil débordent d’olives, de tomates colorées et de barbus fromagers. Oui, car le barbu a trouvé sa place dans cette région sans palaces. Il partage sa niche écologique avec autres beatniks, randonneurs, crudivores et enfants heureux de la vie. Ici on mange des fleurs, on travaille la terre jusqu’à pas d’heure et vénère les petits agriculteurs.
Pour en revenir au fait, des étoiles dans nos yeux se sont allumées lorsqu’en un lieu nous nous sommes vu aimer, créer, discuter, travailler et festoyer. Ce lieu s’appelle Bragat, c’est une ferme possédant déjà un passé collectif et aujourd’hui en vente. Imaginez bien que l’idée nous tente..
Bragat se situe au-dessus de la commune de la Bastide-de-Sérou, entre Foix et St Giron. Seule, perchée à 500 mètres d’altitude sur une colline, exposée plein sud, la vue s’ouvre sur les Pyrénées. Sans vous mentir cela fait rêver. S’y trouve un grand corps de ferme en bon état, tout autour 42 hectares de terre d’un seul tenant. Il y a de la prairie, de la lande et quelques bois. La nature clémente nous gratifie d’une source, ainsi que de deux ruisseaux.
En août, nous rencontrons les propriétaires à qui nous exposons notre projet. Ils paraissent intéressés mais ce lieu très convoité est déjà, par quatre autres agriculteurs, en passe d’être acheté. Pas de panique, rien n’était encore fait, nous repartons avec la promesse que s’ils ne trouvent pas assez de financements, nous sommes les seconds sur la liste !
En attendant, on se permet de s’imaginer, de rêver jour et nuit jusqu’à n’en plus dormir..
Et un matin d´octobre, le téléphone sonne.. Bragat est à nous !! Enfin pour nous.. Tout du moins nous sommes prioritaires à l’achat, alors nous nous activons de plus belle.
Prise de contact avec la chambre d’agriculture du département et montage de dossiers. De plus, avec l’aide d’une juriste, nous entrons en réflexions quant aux statuts juridiques que nous adopterons.
En attendant d’être officiellement installés-ées et de lancer nos premières activités, les actuels propriétaires nous ont offert la possibilité, pour prendre nos marques, de d’ors et déjà venir vivre sur le lieu. Ceci nous permet de nous intégrer au réseau local et de commencer à nous impliquer dans les tâches de la ferme; entretien des broussailles, maintien du potager, ramassage des pommes.. À l’heure même où nous vous écrivons, nous broyons, pressons et pasteurisons 2 500 litres de jus de pommes.
En espérant que ces bonnes nouvelles pourront vous réjouir autant que nos cœurs battent pour cette « ferme de nos vies », nous vous souhaitons tout le meilleur.